un exemple d’industrialisation

full credits: Zeste

Vous l’avez sans doute vu passer, nous venons de sortir notre nouveau bouchon sport! L’occasion parfaite de revenir avec vous sur l’ensemble du processus de design industriel chez nous et de vous dévoiler les coulisses de la création d’un produit (en apparence) si anodin 😅

1/Les prémices : on vous demande votre avis

Chez Zeste, dès que nous commençons à travailler sur un produit nous vous interrogeons. C’est systématique. Dans le cas du bouchon sport, nous avons mis en ligne notre sondage en avril 2021 et vous avez été plus de 200 à répondre en nous indiquant un tas de choses intéressantes, parmi celles-ci: 

  • Que vous préféreriez un bouchon pipette plutôt qu’un bouchon qui s’ouvre avec les dents (on a pas trouvé de meilleur nom que celui-là😅)
  • Que la présence d’un système d’accroche était importante pour vous 
  • Que vous ne vouliez absolument pas de paille à l’intérieur de la bouteille
  • Que le nettoyage devait être facile 

Vos remarques et conseils sous le bras, nous sommes allés voir notre designer partenaire.

2/Le design industriel et prototypage : la phase d’itération

Cette phase de design industriel est cruciale car nous associons généralement notre designer, un partenaire industriel et nous nous faisons la voix de nos futurs clients. Être à trois parties prenantes autour de la table nous permet de bien articuler contraintes industrielles, innovations côté design et demandes utilisateurs. Pour ce nouveau bouchon, une fois vos retours transmis, Marc a commencé à faire des premières esquisses et voici quelques éléments qui ont émergé notamment sur le principe constructif du Bouchon: 

pipette et joints déconstruits bouchon made in france

Puis est arrivée cette oreille facilitant l’ouverture et la fermeture qui nous a tout de suite plu: 

bouchon sport oreille made in france zeste

Les plans de ces formes ont été analysés par notre partenaire industriel situé en Normandie qui nous a indiqué quelques réajustements à faire notamment au niveau des joints et de la pipette et nous nous sommes empressés d’imprimer en 3D quelques prototypes pour VOUS les faire manipuler. Cela nous a permis de nous rendre compte que le produit plaisait, que la languette permettant de relever la pipette était trop courte et que le système de fixation (cordon) était du non négociable. Du coup nous avons réimprimé des prototypes et nous vous les avons soumis: 

prototypage bouchons sport zeste

Pour le cordon nous avons hésité entre différentes versions que Marc a eu l’occasion de modéliser: 

bouchon piercing oreille sport made in france

En parallèle on vous a fait voter pour les couleurs de bouchon préférées 🎨 et voici le résultat de vos votes: 

sondage bouchon sport Zeste

Nous sommes donc partis sur un rose lilas et un jaune curry!

3/La phase finale : industrialisation et qualification

Et la partie industrielle dans tout ça? C’est la même chose, on a réajusté, réajusté, réajusté. Une fois la forme figée il nous a fallu pas mal d’itérations parfois invisibles à l’oeil nu pour garantir une étanchéité parfaite mais aussi un comportement du bouchon jugé satisfaisant:

Itération designs gourde bouchon sport

Ça fait pas mal de tests! 

Nous avons également planché en parallèle sur les tests réglementaires notamment d’alimentarité pour bien garantir la bonne conformité de notre produit. À la suite de cela, nous nous sommes dirigés doucement à partir du printemps 2022 vers les pré-séries permettant de vérifier la répétabilité de la production. C’est-à-dire si sur une série plus conséquente (d’une cinquantaine de pièces par exemple) nous arrivions à faire sortir des bouchons identiques de nos moules industriels situés chez notre partenaire industriel 🏭 dans l’Orne. Une fois cela validé nous avons effectué les derniers tests d’étanchéité pour bien tout sécuriser.

Parler de ce process de création et d’industrialisation, des parties prenantes impliquées, des difficultés rencontrées est extrêmement important pour nous car il nous permet de mettre en perspective la complexité inhérente aux produits que nous utilisons au quotidien. Sur ce produit il nous a fallu plus d’une année pour proposer une alternative Made in France 🇫🇷 aux produits du marché. Valoriser les savoir-faire locaux en proposant des produits responsables, durables et indispensables est ce qui nous guide depuis le début. Avec la lancement de ce nouveau bouchon, nous continuons à oeuvrer dans ce sens avec les moyens limités dont nous disposons.

Une fois de plus nous sommes les seuls à proposer un bouchon sport 100% Made in France et nous en sommes fiers!

Dépollution. L’inventeur du robot aspirateur Jellyfishbot veut conquérir le monde

full credits: ouest-france.fr

voir aussi: article précédent

Amateur de plongée et de planche à voile depuis son plus jeune âge, Nicolas Carlési, 33 ans, a longtemps cherché à mettre ses compétences d’ingénieur au profit de l’environnement. Il se souvient combien ça l’agaçait, lorsqu’il partait en vacances en Sicile, de nager dans les déchets aux abords des petits ports. C’est pourquoi, il y a quatre ans, il s’est dit qu’il serait judicieux de collecter les déchets en surface avant qu’ils se diluent en mer.

Renseignement pris, le jeune homme comprend que 99 % des ports nettoient leurs eaux avec des épuisettes. Un instrument peu efficace, d’où l’idée d’inventer un petit robot, relève le jeune entrepreneur, titulaire d’un doctorat en robotique sous-marine. Il lui faudra une année et 90 000 € pour concevoir et fabriquer un premier prototype. Depuis, le Jellyfishbot a fait du chemin et conquis des ports aux quatre coins du monde.

Ce mini-robot, qui a la forme d’un catamaran, fonctionne grâce à deux batteries électriques qui alimentent trois propulseurs. De quoi tracter un filet et, ainsi, récolter trente à quarante litres de déchets, aussi bien des bouteilles en plastique que des hydrocarbures et des mégots. Il fallait trouver le système le plus compact possible pour aller chercher les déchets là où ils sont difficilement atteignables , raconte le fondateur de Iadys. Fabriqué dans les ateliers de la société basée à Roquefort-la-Bédoule (Bouches-du-Rhône), le Jellyfishbot peut être équipé avec des filets de différentes tailles.

Jusqu’à 180 microns pour une utilisation scientifique , précise Nicolas Carlési, qui conçoit ces équipements à partir de filets de pêche usagés et d’ailes de voiliers et de kitesurf. Le port de Cassis est le premier à expérimenter le Jellyfishbot, en juin 2018. Suivront, la même année, celui de Cannes et le parc naturel marin de Mayotte. En 2019, l’entreprise convainc une quinzaine de ports français et étrangers, en Asie notamment. Et souhaite poursuivre son développement à l’international, notamment aux États-Unis  où l’on compte 12 000 marinas .

La société revoit cependant ses objectifs à la baisse, crise du coronavirus oblige. Nos commandes ont ralenti, certaines discussions en cours n’aboutiront que quand la crise sera terminéeEn attendant, Iadys continue sa levée de fonds de 1,5 million d’euros. Une somme destinée à poursuivre le développement commercial de l’entreprise et les investissements en recherche et développement pour mettre au point un nouveau robot capable de fonctionner  en flottille, explique Nicolas Carlési. Dans un port de plaisance comme celui de Marseille, un seul robot ne suffit pas, il en faut plusieurs, capables d’agir de manière coordonnée. L’entreprise teste également une version capable de détecter tous types d’obstacles de manière autonome afin de faire du Jellyfishbot  un outil polyvalent  en capacité d’assister le personnel portuaire aussi bien pour le nettoyage que l’inspection des pontons et le placement des plaisanciers.

De quoi  prendre conscience du chemin parcouru  et des difficultés à venir. S’il y a encore quelques semaines, Nicolas Carlési et ses six salariés espéraient cette année doubler le chiffre d’affaires de l’entreprise (200 000 € en 2019), le jeune entrepreneur refuse désormais d’avancer un quelconque objectif chiffré.

Robots Cascadeurs

source: ce site

scaled_full_d0915f5286a901838e00A l’heure où la modélisation numérique fait de tels progrès qu’il est devenu possible de faire “jouer” des acteurs décédés dans un film, Disney explore une piste qui sent bon l’animatronique à l’ancienne: des robots humanoïdes cascadeurs. Présenté dans une vidéo de démonstration diffusée par le site TechCrunch, le projet consiste plus exactement à créer des machines qui exécutent des figures de voltige, sauts de l’ange, salto et autre vrille, avec un réalisme confondant – sinon troublant, surtout pour les cascadeurs.

stuntronics-un-robot-cascadeur-impressionnant-bientot-dans-les-parcs-disney-77003Oubliez, en effet, les mouvements saccadés et les postures rigides qui trahissent la machine. Walt Disney Imagineering, la division recherche et développement du studio, a conçu un robot capable non seulement de mimer un humain mais aussi de corriger sa gestuelle en plein vol, comme par exemple en se mettant en boule au moment de la descente pour atterrir dans des piles de cartons ou en effectuant un mouvement de balancier accroché à une liane avant de se propulser dans les airs en lançant les jambes en avant.

x1080-gtVAppelé Stuntronics (contraction de stunt, cascade, et electronics, comme animatronics venait de animation et electronics), ce robot est équipé d’accéléromètres et de gyroscopes, des capteurs servant à mesurer accélération et position angulaire de la machine, ainsi que de télémètres laser mesurant les distances et d’une technologie de vision par ordinateur. Cette machine est en fait la continuité directe d’un autre projet appelé Stickman qui testait toutes ces techniques sur une ébauche de robot cascadeur consistant en trois barres articulés. A priori, le projet est destiné aux parcs à thèmes de Disney, où il est impossible par définition de s’en remettre à des personnages virtuels. Mais, au vu du résultat, il est tout à fait envisageable de les voir intégrer un prochain tournage de film d’action.

 

Leachy ou Reachy ?

Dans le cadre d’un projet de recherche, Pollen Robotics et l’INCIA ont créé en 2017 Reachy, un bras robotique bio-inspiré reprenant la taille et les mobilité d’un bras adulte à 7 degrés de liberté. Reachy est destiné à être une plateforme de recherche et d’expérimentation permettant, par exemple, d’explorer de nouvelles interactions ou encore les problématiques liées à la commande dans des espaces de grandes dimensions. Open source, imprimé en 3D et modulaire, il est conçu pour pouvoir facilement s’adapter à différent setups expérimentaux !

reachyandleachyAujourd’hui Reachy est disponible dans une nouvelle version qui inclue:

  • une mécanique totalement revue permettant la réalisation de mouvements lisses et précis,
  • la cinématique inverse et directe,
  • la possibilité d’ajouter une main faite par OpenBionics,
  • une version bras gauche appelée Leachy

À ne pas rater le site web officiel de Pollen Robotics 🙂

pollen

le Jellyfishbot, c’est génial!

source: site officiel

Le Jellyfishbot est un petit robot de dépollution téléopéré. Il permet de ramasser les macrodéchets ainsi que les hydrocarbures (pollutions de surface).

  • jfbDimensions : L = 70 cm, l = 70 cm, h = 54 cm
  • Poids : environ 16 kg
  • Propulsion : 3 moteurs électriques (dont 1 transversal)
  • Autonomie : 7 à 8 heures (2 batteries de 22 Ah)
  • Vitesse max : environ 6,5 km/h
  • Surface traitée : 1000 m²/h (à la vitesse moyenne de 2 km/h)

Bravo Nicolas! 🙂

 

Une prothèse de genou connectée

source: cet article du Télégramme

on récolte ce que l’on sème: celui ci, celui là

Un projet de prothèse de genou connectée porté par une équipe brestoise vient de décrocher une subvention nationale de 7,9 M€. Des capteurs signaleront une infection ou un défaut mécanique de la prothèse.

Le budget total de notre projet FollowKnee est de 24 M€, il nous fallait trouver les deux tiers du financement, l’Agence nationale de recherche nous apporte 7,9 M€. L’originalité de cet appel à projets pour la recherche hospitalo-universitaire en santé est d’associer obligatoirement la recherche, la médecine et les entreprises. L’objectif est d’arriver, au bout de cinq ans, à un produit commercialisable avec une évaluation clinique des résultats“, explique le Pr Eric Stindel, directeur du Laboratoire de traitement de l’information médicale (LaTIM) unité Inserm 1101, porteur du projet.

L’enjeu est d’importance, la pose de prothèse de genou a progressé de plus de 600 % en 20 ans et cela va continuer. L’an passé, en France, un peu moins de 80.000 prothèses de genou ont été posées, contre 150.000 prothèses de hanche. “Cette progression est due au fait que les patients jeunes ne veulent plus rester souffrir. Ils savent que les prothèses fonctionnent et vont leur permettre de refaire du sport, de la course ou du golf. De plus, l’épidémie d’obésité aggrave aussi les problèmes d’arthrose des genoux. Un kilo de plus sur la balance représente plusieurs kilos de contrainte sur un genou et une usure plus rapide“.

Des capteurs intégrés à la prothèse vont être développés par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Grenoble, l’un des trois partenaires industriels. Ces capteurs vont suivre le fonctionnement mécanique, vérifier si le genou plie bien et détecter le plus tôt possible des signes d’infection par la mesure de la température et du pH (NDLR mesure de l’acidité).

L’échec de la pose d’une prothèse est lié soit à un descellement de l’os en raison de contraintes particulières, soit à une infection“, précise le Pr Eric Stindel, qui pilote par ailleurs le centre de référence en infections ostéo-articulaires complexes de Brest. Le patient pourra récupérer, dans son smartphone par exemple, des informations sur sa prothèse et le rééducateur adaptera ses exercices.

imascap

En cas de signaux d’infection, le patient entrera rapidement dans une filière de dépistage. Le suivi sera plus personnalisé. Le premier partenaire industriel du projet est la société Imascap, start-up brestoise créée par un doctorant du LaTIM en 2009 qui va commercialiser le produit.

L’innovation de ce projet réside aussi dans la technique de fabrication de cette prothèse, grâce à une imprimante 3D et aux images d’un scanner. Ce sera le travail de la société SLS, en Ille-et-Vilaine, spécialisée dans les implants dentaires, qui va se diversifier dans la prothèse orthopédique à partir d’un alliage de métal et de céramique. Le troisième partenaire industriel est Immersion, une société bordelaise leader français de la réalité augmentée, qui va créer des outils d’aide à la pose de cette prothèse. Les autres partenaires du projet sont l’Insitut de recherche technologique (IRT Bcom), qui a un site brestois, et le CHRU de Brest, qui a financé le montage du projet. “En sortie, il y aura au moins une quinzaine d’emplois à la clef en tout chez nos partenaires industriels. C’est un projet à coeur breton, une vraie reconnaissance, à la fois, pour les équipes de recherche et pour les industriels qui en sont issus comme Imascap“, conclut le Pr Stindel.

Journée GT1 & GT6 – Conception mécatronique pour les interventions minimales invasives

source: ce site internet

Les GT 1 Robotique et Santé et GT 6 Conception innovante et mécatronique organisent conjointement une journée scientifique le jeudi 29 juin 2017 à ISIR, Paris (salle 304).

gdrrob

La journée a pour thème “Conception mécatronique pour les interventions minimales invasives : robots continus, cathéters actifs, robots hyper-redondants et outils flexibles“, avec 7 présentations :

  • “Analysis of needs during endovascular surgical procedures especially during navigation”, Iris Naudin and Richard Moreau, Ampère, INSA Lyon
  • “Design and experimental validation of a new active catheter for endovascular navigation”, Jérôme Szewczyk, ISIR, UPMC
  • “High-level interfaces for teleoperated active catheters in endovascular surgery”, Benoît Rosa, ICube, CNRS
  • “STRAS: A New Teleoperated System for Minimally Invasive Surgery based on flexible Endoscopes”, Florent Nageotte, ICube, Université de Strasbourg
  • “Tunable stiffness mechanisms for flexible microrobotics”, Loïc Blanc and Pierre Lambert, BEAMS, Université Libre de Bruxelles
  • “Concentric Tube Robot Platform for Surgical Application: Design, Control and Experiments”, Chao Liu, LIRMM, CNRS
  • “Towards improving dexterity of active cannula: A Swiss Army Knife Robot for Minimally Invasive Surgery”, Kanty Rabenorosoa, FEMTO-ST, Univ. Bourg. Franche-Comté

L’agenda de la journée est accessible ici. Pour des raisons d’organisation, merci aux personnes souhaitant assister à cette journée de se manifester auprès de Kanty Rabenorosoa (kanty.rabenorosoa@femto-st.fr) ou Pierre Renaud (pierre.renaud@insa-strasbourg.fr) d’ici le mercredi 31 mai.

Hello Reachy!

sources: ici et ici

Pollen Robotics et l’équipe Hybrid Sensorimotor Performance (dirigée par Aymar De Rugy à l’INCIA -Institut de Neurosciences Cognitives et Intégratives d’Aquitaine) ont travaillé ensemble pour la réalisation de Reachy, un bras robotique bio-inspiré reprenant les principaux degrés de liberté d’un bras humain. Dans un premier temps, Reachy sera utilisé par l’INCIA dans le cadre de recherches sur le contrôle de prothèses via signaux myoélectriques (mesures d’activités musculaires).

Reachy est 100% open-source! Conçu comme un kit de recherche robotique, cette prothèse à taille humaine permet de réaliser une vaste gamme de mouvements. Également doté d’une main bio-inspirée, ce bras robotique peut attraper des objets variés.

Reachy a été conçu en partenariat avec des laboratoires de recherche. Entièrement monté, il peut être directement programmé en Python et peut facilement être connecté avec d’autres outils scientifiques (e.g. Matlab). Les modèles 3D (3Ds Max et STL) sont inclus, permettant de modifier et de personnaliser la prothèse. Les sources logiciels de contrôle du robot sont également open-source pour permettre aux utilisateurs de réellement s’en approprier. Le robot est également doté de logiciels permettant d’enregistrer des mouvements par démonstration kinesthésique. Ces mouvements peuvent ensuite être répétés. Ce moyen simple et intuitif permet de rapidement prototyper des démonstrations.

Pour le moment, Reachy est réalisé par Pollen à la demande et personnalisé pour des applications de recherche spécifiques. Le kit de recherche comprenant le robot monté, les modèles 3D et les logiciels de contrôle est disponible sur commande.

reachy-monitor